Compte rendu de notre matinée au tribunal administratif.

Pan sur le bec.
Résumé préparé par le CRAC ca aurait été sympa de le rappeler, le copier coller ne le fait plus apparaitre du coup .
Ensemble pour l’abolition #stopcorrida #PerolsSansCorrida

Compte rendu de l’audience (résumé):

Aujourd’hui mardi 14 mai 2024 se déroulait à Montpellier le procès de la suspension des corridas à Pérols.

Notre association a déposé plainte en 2023, suivi quelques jours après par une seconde plainte pour les mêmes motifs de l’Alliance Anticorrida, à savoir que Pérols a perdu sa tradition de sacrifier des animaux dans ses arènes il y a 20 ans et qu’elle ne peut donc plus bénéficier d’exemptions de peines pénales pour ces actes de cruautés (art 521-1 du Code pénal).

L’audience à commencé à l’heure, à 10 heures par la prise de parole de Madame le raporteur.

D’entrée, elle cite Francis Cabrel « Est-ce que ce monde est sérieux ? »

Les associations ont bien intérêts à agir (c’était une attaque de la défense de Pérols qui voulait que des associations anticorrida ne soient pas légitimes à déposer plainte…).

On parle bien ici de courses espagnoles et non de courses camarguaises.

Elle rappelle l’article 521-1 du Code pénal et l’alinéa qui consacre l’ exemption de poursuites pénales, rappelle également qu’à Pérols, il y a une culture taurine mais sans mise à mort.

De plus, Pérols fait parti de la métropole de Montpellier qui ne propose pas de corridas et ne se trouve pas en Camargue.

Pérols n’est donc plus autorisée d’organiser des corridas. Elle demande que cette décision de première instance, prise en référé en 2023, soit confirmée.

Elle conclue en demandant que soient versés des dommages et intérêts aux associations pour les frais de procédure conformément à la loi et à leurs demandes.

Le premier avocat a intervenir est celui de l’association anti corrida nîmoise :

il est satisfait des recommandations du rapporteur, à savoir que le retour de la corrida à Pérols serait un retour en arrière, qu’il s’agit d’un spectacle violent et sanguinaire qui aujourd’hui révulse une majorité de Français.

Le second avocat a intervenir est celui de notre association. Il s’agit de maitre Hélène Thouy qui, une fois de plus, s’est très bien illustrée pour défendre les taureaux.

L’ensemble démographique de Pérols est Montpellier qui est un ensemble sans corrida ! Elle pointe du doigt la multitudes de pièces fournies par la défense de Pérols dont aucune ne sert à justifier l’existence d’une tradition de mise à mort.

Elle cite comme exemple une photo de paëlla pour justifier d’une tradition espagnole ou encore une carte de vœux du préfet de l’Hérault adressée au maire de Pérols qui présente une silhouette de taureau dans un décor de fête de village.

Elle rappelle que la pratique de la corrida est rejetée par 78% des Français et souligne que dans le sud de la France, la majorité des habitants y est également opposée. Elle ajoute que la corrida à disparu de Pérols il y a 20 ans, déjà par désaffection du public.

La parole est ensuite donnée à l’avocate de la ville de Pérols.

Elle rappelle l’exception dont bénéficierait la tradition, que cela plaise ou non aux associations anticorrida. Elle dit avoir fourni 150 pièces pour justifier d’une tradition à Pérols et avance que Pérols dispose d’un club taurin depuis 100 ans. Elle demande que l’exception ne soit pas regardée au niveau de l’agglomération de Montpellier, mais qu’il faut l’étendre plus loin : dans l’Hérault, il y a de nombreuses courses taurines légales (des corridas NDLR).

Pour se défendre elle laisse entendre que l’objectif des associations est de faire reculer puis d’interdire toutes les courses taurines, avec ou sans mises à mort. Pérols a une culture persistante, est aux portes de la Camargue et a une grande statue de taureau à l’entrée de sa ville… (taureau camarguais, NDLR)

Elle indique que la tradition, avec ou sans mise à mort, existe dans l’Hérault et se limiter à l’agglomération de Montpellier, ce serait être déconnecté de la réalité du terrain. Il y a des courses partout autour de Montpellier (bouvine, NDLR). Pérols a accueilli une réunion importante de la FFCC (courses camarguaises), que les cartes de vœux du maire de Montpellier et du préfet illustrées par un taureau fait référence à la tradition taurine (camarguaise NDLR). D’après son analyse, ici c’est pas comme ailleurs…
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Bref… c’était bien long cette dernière partie qui a tenté une fois de plus de faire l’amalgame entre traditions de la bouvine et la tauromachie espagnole avec mise à mort. Tous les arguments de la défense étaient tournés vers la volonté de faire passer la tauromachie espagnole, celle qui torture et tue des animaux, pour de simple courses de taureaux.

A la ville de Pérols et aux aficionados : dans les noms de nos associations il y a bien marqué « anti corrida », pas autre chose.

Le délibéré sera rendu sous quinzaine.

Médias présents sur place : France 3, France Bleu, Via Occitanie, Midi Libre et AFP.

Absents : les élus de Pérols.

#StopCorrida #PerolsSansCorrida