A Pérols, dans la banlieue de Montpellier, la situation des finances publiques est si catastrophique que 400 habitants ont fondé un collectif baptisé SOS Pérols.
«La municipalité est atteinte de folie des grandeurs», s’insurgent ses représentants. La liste des frasques locales est en effet impressionnante :
recrutement de quatre cadres A (traitement de base de 3 .652 euros hors prime), -Commande l’an dernier de 100 sapins de Noël à 160 euros pièce,
-Rachat de l’ancienne cave coopérative pour 500.000 euros(1)
-D’un terrain pour 300.000 sans destination précise,
-Aménagement d’une aire de jeux à 200.000 euros («le double du prix habituel») (2)
-Acquisition d’un 4×4 à 40.000 euros pour le directeur des services techniques,
On en passe et des salées.
Pour une cité d’à peine 9.000 habitants, cela finit par faire beaucoup.
Du coup, les contribuables ont vu la part communale de leurs impôts bondir de 26% depuis 2016.
En moyenne, ils ont payé l’an dernier 1.117 euros de taxes locales, contre 880 euros pour leurs voisins de Lattes.
Pour sa défense, le maire UDI Jean-Pierre Rico invoque une mauvaise situation financière à son arrivée en 2014.
C’est vrai, mais on ne peut pas dire qu’il l’ait améliorée…
- (1) 500.000 euros : le rachat de l’ancienne cave coopérative dont la mairie n’a pas précisé la destination (mais a orné la façade de cette peinture)
- (2) 200.000 euros : la facture pour l’aménagement d’une nouvelle aire de jeux, soit le « double du prix habituel », dénonce le collectif SOS Pérols.