Billet d’humeur d’un lecteur.

 

Ce n’est pas moi !

 

 

Ce matin en regardant la télévision, je suis tombé sur une interview du responsable de Flixbus.
En ce temps de grève à la SNCF, il était interrogé sur la multiplication par quatre des billets de bus.
Il a expliqué que ce n’est pas lui qui avait procédé à la hausse des prix, mais que c’est le logiciel qui calcule le prix en fonction du degré de remplissage du bus, de la date de départ…
Circulez, rien à dire de plus, pas de discussions possibles, ce n’est pas moi, c’est la machine qui calcule !

Fiscalité locale : même combat concernant la revalorisation des bases fiscales des contribuables.
Un mécanisme mécanique de hausse des bases fiscales a été mis en place à travers l’indice des prix à la consommation harmonisé issu d’un savant calcul.
L’État s’affranchit ainsi d’une fixation de taux d’augmentation lors des débats de loi des finances et renvoie les hausses à la responsabilité des élus locaux :
Si vos impôts augmentent, c’est que vos élus n’ont pas voté une baisse de taux, merci de voir ça avec eux !

Les élus locaux disent : vos impôts locaux augmentent ?
Ce n’est pas nous, c’est l’Etat qui a augmenté vos bases fiscales.
Circulez, il n’y a rien à voir.

 


Belle invention que les procédures de calcul automatique des prix, cela permet de dire aux contribuables, c’est comme ça et pas autrement ! Pas de discussion possible avec une machine !
Allez circuler, rien à voir !

Des bruits nous parviennent du Conseil de Métropole, comme quoi les capacités de traitement des déchets arrivent à saturation et que les travaux de prévention des inondations doivent être entrepris.
Quel impact sur les impôts payés par les contribuables ?
Nouvelle hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ?
De la taxe Gemapi (vous savez, cette petite taxe qui deviendra grande).

Qui est responsable ?
Ce n’est pas moi, c’est l’équipe précédente.
Les excuses ne manquent pas et à l’arrivée le contribuable doit payer.

 

Toutes ces collectivités locales viennent s’abreuver aux bases fiscales des contribuables et en particulier celles des propriétaires fonciers qui, de plus en plus, deviennent les seuls contributeurs à la fiscalité locale. Leurs ressources financières (salaires, retraites…) ne sont pas illimitées et doivent de plus en plus se serrer la ceinture pour payer leur l’impôt. Il est facile pour les élus d’être prodigués avec les impôts des autres.

Jusqu’à quand cette iniquité fiscale locale entre les habitants va-t-elle durer (entre propriétaires fonciers qui raquent et les autres exonérés) ?

Malheureusement, comme d’habitude dans ce pays, tant qu’il n’y aura aucune colère visible des propriétaires fonciers avec manifestation, blocage… rien ne bougera. Propriétaire foncier, quand vous serez au bout du rouleau de vos capacités de paiement des impôts locaux, pensez à vous fédérer dans un mouvement national afin de pouvoir peser sur toutes ces questions de fiscalité locale.
Ne soyez plus les dindons de la farce !